Le pâturage hivernal, c’est quoi ? 🐄🍃

Le pâturage hivernal, c’est quoi ? 🐄🍃

🕓 31 janvier 2023

Le pâturage hivernal, c’est quoi ? ​​​​​​​

Comment valoriser votre herbe en période hivernale

Hors des normales de saison, cet automne, ainsi que ce début d’hiver furent doux, et les pluies passées ont facilité la pousse de l’herbe.

Vous souhaitez valoriser au mieux cette ressource ? L’Institut de l’Élevage (Idele) revient sur l’intérêt du pâturage hivernal et sur les points de vigilance à garder en tête.


Pour en savoir plus sur cette pousse automnale, qui a profité à de nombreuses régions, rendez-vous ici.

Dans ce contexte, l’Idele rappelle l’intérêt de valoriser l’herbe de la période hivernale. D’abord, elle présente une valeur alimentaire à ne pas négliger, de 0,8 à 0,9 UF par kg de matière sèche lorsque la quantité amassée à la fin de l’automne n’est pas excessive (7 à 8 cm au maximum).


Pratiquer le pâturage hivernal est utile pour améliorer l’autonomie fourragère d’une l’exploitation, car cela réduit les besoins de fourrage stockés. L’autonomie protéique est aussi impactée puisque cette pratique limite les apports de concentrés.

« C'est aussi l'occasion d'achever le nettoyage des repousses d'automne afin de préparer la nouvelle saison d'herbe et de valoriser des cultures dérobées ou couverts végétaux », explique l’Institut de l’Élevage. « Même ras, le pâturage hivernal ne pénalise pas la productivité de la prairie sur l’année suivante ».
Si de basses températures peuvent freiner la production, lors d’un hiver doux la croissance de l’herbe peut se maintenir à hauteur de 0 à 15 kg MS/ha/jour.

L’Idele, décrit un cas d’usage avec un système de 60 ares/bovin : « avec une croissance de 10 kg MS/ha/jour, l’offre en herbe peut représenter 5-6 kg MS/bovin/jour ». À noter également que certaines espèces sont plus adaptées au froid tel que le Ray Grass ou la fétuque des prés.


La portance des sols à surveiller

La pratique du pâturage hivernal requière une bonne portance des sols précise l’Institut de l’Élevage. Afin d’éviter le piétinement et le matraquage du couvert : « de nombreux travaux ont montré que sur prairie permanente et en terrain portant, la dégradation n’est préjudiciable qu’au-delà d’un chargement de 400 à 500 UGB jours par hectare ».

En cas de dégradation des conditions météorologiques, l'idéal est d'adapter le temps de présence, dans l’objectif de modérer le piétinement et de diminuer le chargement. Comment ? En regroupant plusieurs paddocks, en cherchant à atteindre une valeur de 1 UGB/ha. Enfin, il faut savoir stopper le pâturage d’hiver en cas d’épisode pluvieux intense.


Pour le pâturage hivernal, il faut prévoir des chemins et des entrées de parcelles bien aménagés, plus d’informations ici.

En ce qui concerne les résultats zootechniques, des essais ont été réalisés dans trois fermes expérimentales de l’ouest de la France ((Trévarez (29), Thorigné d'Anjou (49) et La Blanche Maison (50)) lors de l’hiver 2021-2022. Ces essais ont démontré les retombées positives de la pratique du pâturage hivernal sur la croissance des bovins viande et des génisses laitières. Les animaux étudiés ont présenté de bonnes croissances, conformes aux objectifs, avec peu, voir pas d'apports de fourrages et de concentrés complémentaires au champ.

Retrouvez ici les résultats des essais sur ces trois fermes.

Pour des bœufs en dernier hiver ou des vaches taries, qui sont des animaux à faible objectif de croissance, le pâturage hivernal peut assurer une couverture élevée des besoins. Attention : en situation humide ou froide, un apport de fourrage sec est tout de même recommandé.

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Source : web-agri.fr

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Des températures basses peuvent limiter la production de l’herbe, à contrario, lors d’un hiver doux comme celui de cette année, l'herbe continue à pousser. (©Adobe Stock).

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